Politique agricole – Le climat ne peut pas attendre 2030!
12 décembre 2022 – Mardi, le Conseil des Etats débattra du nouveau projet de politique agricole 22+. Malheureusement, aucun objectif climatique n’y figure. Des objectifs seraient importants, mais ils doivent être réalisables.
La même semaine, le Conseil national traite des interventions visant à affaiblir les voies de réduction des pertes d’éléments nutritifs et des pesticides. Cela peut paraître étonnant, étant donné que ces objectifs ont été présentés comme contre-projet indirect dans le cadre de la votation sur l’initiative sur l’eau potable et les pesticides. Il faut faire preuve de discernement pour que les agriculteurs puissent atteindre les objectifs fixés. Les cantons prouvent que cela est possible.
L’agriculture et l’industrie alimentaire font partie des secteurs les plus touchés par le changement climatique. Parallèlement, l’agriculture est aussi une source de gaz à effet de serre, dont la réduction fait partie de la stratégie climatique à long terme du Conseil fédéral.
La loi sur le CO2 prévoit que des mesures de réduction sectorielles soient ancrées dans la législation correspondante. En outre, la stratégie climatique du Conseil fédéral prévoit des objectifs de réduction jusqu’en 2050 ainsi que des objectifs intermédiaires pour 2030 pour tous les secteurs. Nous attendons donc que la PA22+ soit complétée d’une part par des mesures climatiques et d’autre part, par les objectifs de réduction prévus. La prochaine politique agricole n’est prévue que pour 2030 : on ne comprend pas pourquoi la Suisse doit attendre huit ans pour légiférer sur le climat et surtout pour soutenir le secteur dans ses efforts de transition.
Mercredi, le Conseil national se penchera sur des interventions visant à atténuer les trajectoires de réduction. Les objectifs pour les agriculteurs doivent être mesurables et atteignables et il faut aussi une certaine constance. Le Parlement a déjà partiellement édicté des ordonnances et commencé à les mettre en œuvre. L’ordonnance sur les épandages à la traîne, notamment, a déjà été mise en œuvre dans certains cantons.
« L’agriculture doit devenir plus durable et il faut des solutions qui soient soutenues par tous. Peut-être que les femmes peuvent justement jouer un rôle clé pour lever certains blocages », déclare la présidente Christina Bachmann-Roth.
Les femmes du Centre Femmes Suisse veulent une solution.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Christina Bachmann-Roth, présidente Le Centre Femmes Suisse, 079 686 47 95
Stephanie Fleury, secrétaire générale Le Centre Femmes Suisse, 078 224 26 56
